Jubilé 2025 – Pèlerins d’espérence
On s’entend tous pour dire que nous traversons actuellement des moments difficiles en société. Quand nous regardons autour de nous, il nous arrive de ne pas voir d’issue et de nous laisser aller au découragement.
Nous sommes en attente de jours meilleurs. Nous espérons des changements qui rendraient la vie plus belle. Notre monde a un grand besoin d’espérance. Pas seulement de petits espoirs pour améliorer le quotidien. Nous avons besoin de rallumer la flamme d’espérance qui vacille en nous. Cette petite flamme d’espérance est toujours là mais parfois, elle manque du souffle ou de l’oxygène pour nous garder dans la confiance.
Le 24 décembre, le pape François lancera une année jubilaire pour l’Église universelle. Sachant que toute l’humanité est en manque d’espérance, il nous convoque à donner de l’oxygène pour rallumer la flamme. Nous inspirant des récents jeux olympiques, on pourrait dire qu’en nous faisant Pèlerins d’espérance pour emprunter la thématique du jubilé, nous devenons des porteurs de la flamme d’espérance. On peut y lire dans une lettre adressée au responsable du Jubilé : « Nous devons garder allumée la flamme de l’espérance qui nous a été donnée, et tout faire pour que chacun retrouve la force et la certitude de regarder l’avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une intelligence clairvoyante. » (11 février 2022). En quête d’espérance, nous devenons semeurs d’espérance.
Dans la tradition juive, l’année jubilaire était célébrée à tous les 50 ans. Elle se voulait une année de libération pour les gens aux prises avec des dettes ou des esclavages et aussi pour permettre à la terre de se reposer. En somme, une année de renouvellement des rapports sociaux mais également renouvellement de la relation à Dieu et avec la nature.
L’Église catholique a gardé cette pratique de l’année jubilaire. C’est dans cet esprit de libération et de réconciliation que le pape François nous a invités à célébrer la 2025e année de l’Incarnation du Fils de Dieu, Jésus.
Les signes d’espérance
C’est une année qui nous fait espérer du changement dans notre vie personnelle, dans notre milieu de vie et dans le monde. Au cours du prochain jubilé nous allons nous faire Pèlerins d’espérance qui recherchent autour d’eux des signes d’espérance mais aussi qui deviennent eux-mêmes signes d’espérance pour quiconque en a besoin.
Le pape François propose cette année jubilaire, parce qu’il sait que toute personne aspire au bonheur. « Le bonheur, dit-il, est la vocation de l’être humain, un objectif qui concerne chacun ». Quel bonheur attendons-nous et désirons-nous ? demande le pape. Nous avons besoin d’un bonheur qui s’accomplisse définitivement dans ce qui nous épanouit, c’est-à-dire dans l’amour, afin que nous puissions dire, dès maintenant : Je suis aimé, donc j’existe. (Bulle d’indiction du jubilé)
L’espérance doit souvent être rallumée en nous et malheureusement, chez certaines personnes, elle est même disparue. Nous devons donc développer une attitude particulière qui alimentera notre espérance : la patience. Redécouvrir la patience fait beaucoup de bien à soi-même et aux autres, rappelle François.
Les deux églises jubilaires de notre diocèse
Il sera donc possible aux Pèlerins d’espérance de visiter au cours de la prochaine année, l’un ou l’autre des deux lieux de culte choisis par notre évêque, Mgr René Guay, pour être les églises jubilaires de notre diocèse soit la cathédrale Saint-François-Xavier à Chicoutimi et l’Ermitage Saint-Antoine de Lac-Bouchette.
Selon l’intention du pape, ces églises jubilaires sont des oasis de spiritualité où l’on pourra se rafraîchir sur le chemin de la foi et s’abreuver aux sources de l’espérance, avant tout en s’approchant du sacrement de la réconciliation.
Pour accompagner le cheminement de foi des pèlerins d’espérance dans le cadre de ce jubilé, le sacrement de la réconciliation sera particulièrement offert à tous les baptisés individuellement et communautairement. Des démarches seront éventuellement proposées et annoncées.
Un des premiers signes d’espérance qui se fait voir est la paix. Le sacrement du pardon crée la paix intérieure mais aussi fait de nous des artisans de paix. Il convient donc dans cette démarche pénitentielle de porter dans notre prière l’humanité blessée par les nombreuses guerres.
La démarche proposée nous invite à devenir des signes tangibles d’espérance pour ces personnes qui vivent dans des conditions de détresse en particulier les malades. Leurs souffrances, dit le pape, doivent pouvoir trouver un soulagement dans la proximité des personnes qui les visitent et dans l’affection qu’ils reçoivent.
L’appel est fait à tous, notamment aux gouvernants dans leurs responsabilités : Je propose aux gouvernements, dit François, de prendre, en cette Année Jubilaire, des initiatives qui redonnent espoir.
Et le pape François de conclure : Nous devons “déborder d’espérance” pour témoigner de manière crédible et attrayante de la foi et de l’amour que nous portons dans notre cœur ; pour que la foi soit joyeuse, la charité enthousiaste ; pour que chacun puisse donner ne serait-ce qu’un sourire, un geste d’amitié, un regard fraternel, une écoute sincère, un service gratuit, en sachant que, dans l’Esprit de Jésus, cela peut devenir une semence féconde d’espérance pour ceux qui la reçoivent.
Je vous souhaite de vivre une belle démarche spirituelle en ce Jubilé 2025.
Père France Salesse, capucin
Pour plus d’informations sur le Jubilé Ordinaire de l’an 2025, Pèlerins d’espérance :
Bulle d’indiction (annonçant) du jubilé
Calendrier d’activités (diocèse de Chicoutimi et Ermitage Saint-Antoine)